17 juin 2015 • FED Group • 3 min

Le manager de transition en intérim

Le manager de transition peut intervenir dans une entreprise sous un contrat administratif d’intérimaire par le biais d’une société d’intérim. Il est alors considéré comme un salarié temporaire du cabinet qui l’emploie, le met à disposition des entreprises et le rémunère. Lorsqu’il est au sein de l’entreprise, le manager intérimaire peut remplacer un dirigeant de la société, mais il n’est pas considéré comme un représentant de l’employeur ; il ne peut donc pas négocier ni conclure d’accords collectifs ou se substituer au président dans un comité d’entreprise ou un CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail). En revanche, son statut dans l’entreprise lui permet de signer des lettres de licenciement, si sa mission consiste à assister, conseiller ou remplacer le DRH.

Manager de transition en CDD

Autre option pour le manager de transition : le CDD signé directement avec l’entreprise qui l’accueille et le rémunère. A ce titre le manager est totalement salarié de la société ayant donc les même droits et mêmes devoirs que tout autre salarié. En cas de CDD, le contrat a pour objet la tâche qui lui est confiée. Il peut également s’agir d’un salarié multi-employeur, signant ainsi plusieurs CDD à temps partiel jusqu’à la fin de sa mission.

Grâce à son statut dans l’entreprise, le manager de transition doit disposer de pouvoirs suffisants pour être à même de mener sa mission sans entrave. Il est donc indispensable de mentionner par écrit les domaines dans lesquels son pouvoir s’étend. Animation des réunions avec les représentants du personnel, négociation syndicale, conclusion d’accords d’entreprise, recrutement, gestion de la politique salariale : chaque élément doit figurer sur le contrat, tout comme les moyens techniques, financiers et humains à sa disposition. Une courte formation peut éventuellement être prévue pour assimiler l’histoire de l’entreprise et les enjeux de la tâche qui lui est confiée.

Devenir salarié d’une entreprise de portage

Le portage salarial permet à un indépendant de développer son activité et d’être salarié, sans avoir à engager de procédures administratives pour créer son statut. Concrètement, la société de portage perçoit le salaire que l’entreprise octroie au manager de transition et le lui reverse ensuite, après retenue des cotisations et des frais de gestions. En règle générale, ce statut ne permet pas au manager de représenter l’employeur dans ses responsabilités individuelles et collectives, puisqu’il est considéré comme une personne extérieure à l’entreprise.

Manager de transition free-lance/indépendant

Certains managers de transition font enfin le choix de travailler en free-lance. Si certains proposent directement leurs services aux entreprises, la majorité préfère se rapprocher des cabinets de recrutement, qui se constituent un pool de managers pour soumettre leurs profils aux entreprises en demande. D’autres choisissent de rejoindre des groupements de managers de transition indépendants, afin de partager leurs réseaux et leur savoir-faire afin de faciliter leurs recherches de mission.

Quel que soit son statut dans l’entreprise, la place du manager de transition doit être choisie en fonction de la mission qui lui est confiée, des responsabilités qu’il devra endosser à l’égard du personnel et du pouvoir qui lui est accordé.